Trente ans et puis plus rien !
Malgré tous nos efforts pour maintenir une activité et tenter de réorganiser notre fonctionnement, le temps et les financements publics nous ont manqués. En conséquence et personne, je l’espère, ne s’en réjouira, saisi en ce sens par notre Présidente Annie Lacombe, le Tribunal de Grande Instance a prononcé la liquidation de l’association ce mardi 11 janvier. Le TGI a nommé Maître Frontil comme administrateur judiciaire. C’est elle qui, notamment, suivra le licenciement économique des cinq employés et la liquidation de l’actif majeur que représente notre fonds documentaire. Je tiens, en mon nom personnel ainsi qu’en celui de mes quatre collègues, à vous remercier très sincèrement de votre attachement au Centre d’Études Cathares, tout au long de ces nombreuses années passées ensemble. Il n’est jamais simple de dresser l’inventaire des bons moments, si nombreux, où nous avons partagé notre amour du patrimoine historique médiéval et de la belle histoire du Catharisme. Je dis aux adhérents fidèles : « Ne laissons pas l’amertume de l’instant gâcher ce sentiment de réussite qui peut naître, tout à fait légitimement, du décompte des milliers, des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de personnes, que nous avons, tous ensemble, renseignés et accompagnés sur les chemins de l’Histoire que nous aimons. Je dis aux visiteurs anonymes de ce blog : « Battez-vous pour la Culture et pour l’Histoire, car, même si les raisons économiques sembleront toujours suffisamment efficaces et pleines de bon sens pour s’en séparer, au prétexte de ce qu’elles ne sont plus rentables, ou dispendieuses, ces raisons ne doivent pas triompher ! » Vous trouverez en fichiers pdf le procès verbal de notre dernière assemblée générale ainsi que la copie du courrier qui nous a été envoyé par le Président du Conseil général de l’Aude et Sénateur, Marcel Rainaud.
Nicolas Gouzy
Directeur du Centre d’Études Cathares – René Nelli
Photo : groupe de travail des adhérents au Centre © CEC, 2010. DR.
pvagedu8janvier2011.pdf
courrierprsidentrainaud.pdf
Revue de presse. Janvier 2011
L’Indépendant du Midi (4 janvier 2011)
La Dépêche du Midi (4 janvier 2011)
La Dépêche du Midi (7 janvier 2011)
La Dépêche du Midi (9 janvier 2011)
Midi Libre (9 janvier 2011)
Les Cathares en deuil
Jean Duvernoy s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 93 ans. Co-fondateur de notre association, administrateur patient, fidèle et rigoureux, contributeur régulier à notre revue Heresis ainsi qu’à nos colloques, Monsieur Duvernoy a largement contribué à l’évolution du Centre d’Etudes Cathares, dans toutes ses dimensions, tant intellectuelles que matérielles. Il laisse aux historiens des générations futures une impressionnante bibliographie critique ainsi que la transcription, l’édition et la traduction des sources essentielles à la compréhension des hérésies en Languedoc et de l’institution inquisitoriale méridionale. Son oeuvre majeure restera l’édition en deux tomes chez Privat de la Religion et de l’Histoire des Cathares (1976 et 1979 ) mais surtout, sans nul doute, la transcription et la traduction du Registre d’Inquisition de Jacques Fournier (1965 et 1978), matière première du phénomène éditorial Montaillou, village occitan d’Emmanuel Leroy Ladurie et de quantité d’autres études secondaires. Peu soucieux du paraître, indépendant et humble, doué d’un esprit vif rehaussé d’un sens de l’humour aiguisé, mais surtout généreux de son savoir, Jean Duvernoy nous manquera.
Jean Duvernoy recevant les honneurs à Pamiers lors d’une journée découverte du Centre © CEC, 2003.
Quelques rendez-vous à retenir
Avec le mois d’août se poursuivent les commémorations autour l’entrée de l’armée de la Croisade albigeoise dans les Corbières et la Haute Vallée de l’Aude. À cette occasion, après la très belle rencontre de Serres où vous nous avez fait encore l’amitié de venir nombreux, le Centre d’Études Cathares vous propose une sélection de plusieurs rendez-vous (visites guidées et conférences) autour de l’histoire de ces territoires au temps des Bons hommes et de la croisade. Bon été à tous.
agenda0810conferences.pdf
Fenêtre cruciforme du château de Termes. © photo Charles Peytavie, 2010. DR.
2e journée René Nelli à Bouisse
Nous étions 80 personnes, à Bouisse le 12 juin dernier, chez René, accueillis par Elisabeth et Philippe Ramon, le maire de Bouisse, Francis Baron et le conseiller général du canton, Hervé Baro. Les intervenants et les participants, tous unis dans l’amical souvenir des époux Nelli, ont apprécié ce beau moment de culture. Il ne s’agissait pas d’une manifestation élitiste, étiolée, limitée à quelques spécialistes. On gagne beaucoup à construire ce genre de manifestations avec toutes ses parties prenantes, toutes ses forces vives.
On gagne en générosité, en spontanéité, en intelligence, en amitié. Et là-bas, à Bouisse, nous avons réussi quelque chose de rare, réconcilier la population avec sa propre mémoire de René Nelli, le rendre encore plus présent pour les habitants du village qu’il ne le fût de son vivant. Merci à tous, aux organisateurs bénévoles et aux autres.
Des cathares et des russes
L’année dernière, nous avions reçu au centre Madame Ekaterina Denisova, spécialiste d’Histoire Médiévale à l’Université de Saint Petersburg (Russie). Cette année elle vient d’intégrer le Collège Universitaire français de Saint Petersburg (Pour plus d’informations www.cuf.pu.ru). Ekaterina prépare un master I (diplôme français) et dans son travail elle souhaite cerner une image de la société carcassonnaise au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Ce diplôme lui permet de mieux appréhender les méthodes de travail françaises, différentes des russes. L’Université de Saint Petersburg étant une émanation de l’enseignement supérieur français, elle sera dirigée dans son travail par un professeur de la Sorbonne.
Nous avons également des nouvelles de Svetlana Likhacheva qui travaillait sur une traduction en russe depuis l’occitan médiéval de la première partie de la Chanson de la Croisade. Son travail sera publié dans les prochains mois. Nous ne manquerons pas de vous faire part de la parution de cette traduction en russe.
Le Collège universitaire français (C.U.F.) est un établissement d’enseignement supérieur créé en 1992 sous l’égide de Marek Halter et d’Andreï Sakharov et soutenu par le Ministère des Affaires étrangères du gouvernement français. Il se fonde sur une convention passée en 1996 entre l’Université d’État de Saint-Pétersbourg et la Chancellerie des Universités de Paris. Son existence est reconnue а la fois par l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg, qui considère le diplôme du Collège délivré dans la section francophone comme équivalent а sa 5e année, et par les sept Universités françaises partenaires (Paris I, Paris II, Paris IV, Paris V, Paris VIII, E.H.E.S.S., Aix-Marseille III), qui reconnaissent le diplôme du Collège comme équivalent а la maîtrise française.
Autour du comte de Toulouse de Soulié
Le Centre d’Études Cathares – René Nelli a le plaisir de vous convier à la conférence de Charles Peytavie à l’occasion de la réédition du roman de Frédéric Soulié (1835) Le comte de Toulouse, un récit de vengeance flamboyant sur fond de Croisade albigeoise. Cette conférence aura lieu le mercredi 30 juin 2010 à 18h00, à la bibliothèque du CEC, 3e étage de la Maison des Mémoires, 53 rue de Verdun, Carcassonne. Entrée libre et gratuite.
confcec300610.pdf
La réédition est disponible à la vente au Centre d’Études Cathares, par correspondance ou lors de la conférence de Charles Peytavie.
Chargement ...